Saint-Baudille-de-la-Tour

Le village qui s’est appelé « Mont-Solide » durant la Révolution, tient son nom du « Saint Baudille », martyre de la religion chrétienne. L’ajout « de la Tour » viendrait du nom de l’une des grandes familles seigneuriales, propriétaires du territoire paroissial.

A la fin du XIXe siècle, l’archéologue Ernest Chantre fit la découverte d’une sépulture qui daterait du Néochalcolitique (âge du cuivre) dans une grotte de la vallée d’Amby. Il est probable que grâce à la situation géographique du village entourée de falaises et auparavant assez inaccessibles, les peuples y sont venus chercher la sécurité. Suite à la découverte de poteries, de bracelets de bronze ou encore les traces de villas, on estime que le hameau de Surbaix était une station gallo-romaine.


1. Saint-Baudille-de-la-Tour et son patrimoine

– L’église paroissiale Saint-Baudille : construite entre 1895 et 1898, cette église remplace un édifice plus ancien. Conçue par l’architecte Ferdinand Bugey, elle se distingue par son style unique et son importance culturelle.

– La maison forte de Brotel (site privé) : perchée sur un éperon rocheux, la maison forte de Brotel domine le Val d’Amby. Remontant à 1247. Elle est remaniée au XVIe ce qui lui permet de mélanger style médiéval et Renaissance. Elle connait de nombreux propriétaire dont, Edouard Herriot, académicien et homme d’état français, figure de la IIIe République et opposant aux régimes de Pétain, ce qui lui vaut d’être déporté en 1944. Le château fut ensuite vendu à la famille d’Oncieu de Chaffardon qui le restaura en partie et rénova son toit en lauzes.

– La Ferme des Dames : initialement une maison forte avec des fortifications. Son bâtiment principal, datant du XVe siècle, a été construit par la famille de Putrain, seigneur d’Amblérieu. On reconnait d’ailleurs de cette époque la tour, les escaliers intérieurs à vis et les fenêtres à meneaux. Au fil des siècles, la propriété a changé de mains, en particulier entre des femmes issues de la seigneurie d’Amblérieu, ce qui lui a valu le nom de “Ferme des Dames”. On peut notamment citer Catherine de Paris, la comtesse de Quinsonnas (qui perd seulement son titre de noblesse à la Révolution et parvient à conserver ses biens) ou encore la comtesse de Virieu (connu pour son engagement dans la création d’une école religieuse ouverte aux filles). En 1961-62, le domaine n’est plus rattaché à un descendant noble mais est racheté par un industriel de Morestel. Il est revendu ensuite en 1985 à une société, puis en 1979 l’association « les Roulottes Dauphiné » devient locataire du lieu désormais en très mauvais état. L’association y proposera des promenades équestres qui contribuent à donner de la visibilité à ce lieu. Finalement, en 1992, la commune devient propriétaire et entreprend la restauration et l’aménagement du site qui permet aujourd’hui la location de gîtes et de salles de réception.

– L’usine de chaux : à côté de la rivière se dressait autrefois un moulin qui dépendait du château de Brotel. Ce dernier est remplacé en 1798 par une usine de chaux qui sera alimenté par la carrière des Planches (Optevoz). Arrivée en train à l’usine, la chaux était éteinte et broyée, avant d’être acheminé à l’usine de Hières-sur-Amby où une partie était transformée en ciment. Elle fonctionnera jusqu’en 1970.



2. Saint-Baudille-de-la-Tour, côté nature avec l’Espace Naturel Sensible de la Zone humide du Luve*

Ce site abrite une petite tourbière et un étang. Un sentier découverte permet d’observer la faune et la flore des zones humides, notamment la rainette verte, la fougère des marais et le rumex maritime. Une mare récemment aménagée vous invite à une découverte paisible de la nature, et un livret pédagogique est disponible pour une expérience complète.**.


*Des animations sont régulièrement organisées dans les ENS du territoire. Renseignements et inscriptions auprès de l’Office de tourisme des Balcons du Dauphiné.

** Renseignements auprès de l’Office de tourisme des Balcons du Dauphiné.

Accès libre.